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Commerçants de centre-ville, les piétons sont vos amis
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EN 2015, la voiture a fait son retour au cœur de Saint-Etienne (Loire) après quatre ans d’absence. En 2011, l’ancien maire socialiste Maurice Vincent l’avait bannie, dans l’espoir de faire de sa ville « un exemple en matière de transformation urbaine durable ». Le centre, cerné de bornes rétractables, était alors devenu le royaume des transports collectifs, des vélos et des piétons. Mais cette « transformation durable » a fait long feu. Une élection municipale et quelques promesses de campagne plus tard, la nouvelle majorité UMP se targue au contraire d’« ouvrir la ville ». En début de semaine l’hypercentre est redevenu zone 30. « Il ne s’agit pas à proprement parler de dépiétonnisation, on a juste supprimé quelques bornes », relativise Jean-Pierre Berger, adjoint au développement durable de la municipalité. La formule a beau être édulcorée, le retour de l’automobiliste est acté.

Du Pas-de-Calais au Jura : de nouvelles équipes municipales rétropédalent

Saint-Etienne n’est pas un cas isolé. Depuis les dernières élections municipales, Béthune (Pas-de Calais) et Auray (Morbihan) ont également renoncé à plusieurs zones piétonnes. A Dole (Jura), un chantier de mobilité douce a été stoppé net. Pour justifier ces retropédalages, les nouveaux édiles dégainent le même argument : sans trafic, les centres-villes périclitent. « Cette mesure répond à la détresse des commerçants. Ils disaient souffrir du plan de circulation précédent, je ne vois pas pourquoi on douterait de leur sincérité », explique Jean-Pierre Berger. Et si les principaux intéressés s’étaient eux-mêmes laissés enfumer ?

Leur argument tient en un slogan : « No parking, no business ». Apparu dans les années 1950 aux Etats-Unis, ce concept fait partie du panel de formules chocs de Bernardo Trujillo, le « pape de la vente moderne ». A l’époque des premiers hypermarchés, 11 000 professionnels, dont un quart de Français, se rendent à Dayton, dans l’Ohio, pour suivre ses séminaires baptisés MMM (Méthodes marchandes modernes). « Là où il y a du trafic, on peut faire tout type de commerce », enseigne cet Américain d’origine colombienne aux fondateurs d’Auchan, de Carrefour et de Casino. Ces préceptes accompagnent, en France, la naissance de la grande distribution. Mais pas seulement.

« Les petits commerçants vont à l’encontre de leurs propres intérêts »

Au cours des décennies suivantes, « les chambres de commerce et d’industrie (CCI) françaises reprennent et répandent cette idée auprès du petit commerce », explique Anne Faure, urbaniste et auteure du rapport « Commerces et zones à priorité piétonne » pour le Cerema ( Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement). « Désemparés devant l’essor des hypermarchés, les commerçants ont cru que ce qui était bon pour ces nouveaux concurrents était également bon pour eux », résume Frédéric Héran, maître de conférence en économie au CLERSE (Centre lillois d’études et de recherches économiques et sociologiques). Jusqu’au cœur des villes, la foi dans les bienfaits commerciaux de l’automobile s’enracine.

« J’aimerais bien avoir l’étude qui corrobore cette idée, lâche l’économiste avec une pointe d’ironie. J’ai interrogé une dizaine de CCI à travers la France, pas une seule n’a pu me la fournir. ». Au Danemark, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche et en Suisse, des études font même la démonstration inverse. Pour en avoir le cœur net, en 2003, Frédéric Héran mène ses propres recherches. Et là, surprise : ses conclusions vont à rebours du slogan de Bernardo Trujillo. « En réclamant d’ouvrir la ville à la voiture, les petits commerçants vont à l’encontre de leurs propres intérêts », affirme le chercheur. Et ce, pour au moins trois raisons.

Les piétons sont plus fidèles, plus nombreux, plus dépensiers

D’une part « la grande majorité des clients de commerces de centre-ville sont piétons », explique Frédéric Héran. Pour le savoir, le chercheur et son équipe se sont postés devant ce type de boutiques et ont interrogé chaque client sur son mode de déplacement. « Pour un magasin comme la librairie lilloise le Furet du Nord, les automobilistes représentent tout au plus 20% de la clientèle, constate-t-il. Pour une boulangerie de centre-ville, c’est à peine 5%. »

Ensuite, le piéton consomme plus que l’automobiliste. « A chaque visite dans un magasin de centre-ville, un automobiliste dépense en moyenne 50% de plus qu’un piéton. Mais par semaine, l’automobiliste dépense 87% de moins », peut-on lire dans son étude. « Le commerçant a l’impression que le piéton est un moins bon client : c’est vrai au coup par coup, mais, sur une période donnée, il rapporte plus », résume Anne Faure. Autre trouvaille contre-intuitive : le piéton porte plus lourd que l’automobiliste. « Le client qui vient en voiture fait ce choix par habitude, rarement dans l’optique de ramener un achat encombrant », constate Frédéric Héran. Même dans les magasins de meubles ? « C’est un faux problème, car tous ont des services de livraison », rétorque l’économiste. Enfin, « le piéton est un client fidèle, alors que l’automobiliste zappe », ajoute l’économiste.

« Les gens viennent par plaisir, non par obligation »

Reste que la piétionnisation transforme l’activité d’une rue. Les commerces de bouche et du quotidien laissent place à des boutiques de mode, selon une étude menée à Lille« C’est le rôle de la municipalité d’adopter des politiques garantes de cette diversité. Miser sur la voiture est une solution simpliste », estime Frédéric Héran. Pour lui, une piétonnisation bien pensée est bénéfique à tous. « On débarrasse le centre ville des 85% de voitures qui ne font que passer. En proposant des parkings souterrains un peu plus loin, on rend la ville plus accessible à tous, même aux automobilistes », explique le chercheur. « Les commerçants ont l’impression que, si les gens ne peuvent pas s’arrêter devant chez eux, ils ne viennent pas. C’est faux, les gens marchent à nouveau », constate Anne Faure. « Le vrai enjeu, c’est de rendre la ville plus attractive, pour qu’à la différence d’un hypermarché les gens y viennent par plaisir et non par obligation », poursuit l’urbaniste. A Toulouse et à Strasbourg, les rues rendues aux piétons ont vu leur fréquentation grimper.

Autre avantage du centre piétonnier : il dissuade les riverains d’aller faire leur emplettes en périphérie. « Quand on parle d’accessibilité, ça va dans les deux sens », souligne Anne Faure. Pour elle, les récentes volte-face politiques sont le signe d’un « cadre de réflexion démagogique. Les élus sont sensibles aux revendications des commerçants souvent portées par des associations virulentes ». Frédéric Héran voit dans la piétonnisation un bouc émissaire : « Le dépérissement du centre-ville est lié essentiellement à l’essor de la grande distribution en périphérie. » Auquel s’ajoute la baisse du pouvoir d’achat.

Dans les villes petites ou moyennes, ce déclin laisse les élus désemparés. « Le centre de Saint-Etienne connaît une forte paupérisation, certaines rues n’ont plus un seul commerce, constate Jean-Pierre Berger. On tente tout ce qu’on peut pour y remédier, mais bien sûr, on peut se tromper . »

Un emploi créé chez Amazon en détruit 2.2 dans le commerce de proximité

Le géant américain Amazon a détruit 7 900 emplois en France en 2018, selon une note publiée par l'ex-secrétaire d'État au numérique. Mounir Mahjoubi, lors d\'une session de questions au gouvernement, à l\'Assemblée nationale, à Paris, le 12 novembre 2019.

Dans une note d'analyse publiée vendredi 22 novembre, et que franceinfo a pu consulter, Mounir Mahjoubi, ex-secrétaire d'État au Numérique et député LREM de Paris, estime que 7 900 emplois ont été détruits en France en 2018 par Amazon. Cette année-là, l'entreprise de Jeff Bezos a réalisé un volume d'affaires en France de 6,6 milliards d'euros selon Kantar Worldpanel, cité dans cette étude.

C'est "en déduisant les embauches d'Amazon et des vendeurs tiers (12 337 emplois créés) aux suppressions d'emplois dans le commerce physique à cause des activités du site d'achat (20 239 emplois perdus)", que Mounir Mahjoubi aboutit à ce chiffre de 7 900 emplois perdus en France. Une formule résume cette constatation, "pour un emploi créé chez Amazon"le commerce de proximité a perdu 2,2 emplois. Une étude américaine réalisée en novembre 2016 par l'Institute for Local Self-Reliance avait abouti au ratio de "deux emplois supprimés aux États-Unis pour un emploi créé par Amazon".

Consommer est un acte "citoyen et politique"

Dans son étude, Mounir Mahjoubi met en cause la "productivité élevée" chez Amazon où un seul salarié "supporte un chiffre d'affaires d'environ 600 000 euros", contre "270 000 euros" pour un salarié d'une boutique. Cette compétitivité d'Amazon est due "à des pratiques managériales contestées", dénonce-t-il. "Les hommes et les femmes des centres logistiques (de la plateforme) travaillent à un rythme effréné et minuté", avec "des tâches répétitives et physiquement pénibles". Cette logique sera poussée jusqu'au bout par Amazon, qui considère ses salariés "comme des robots". La société "les remplacera demain par des machines autonomes", ce qui pourrait augmenter davantage la productivité de la plateforme et aboutir à détruire plus d'emplois dans les commerces traditionnels, redoute Mounir Mahjoubi.

Les petits commerces n'ont pas les moyens de résister face au rouleau compresseur américain et ne peuvent appliquer les mêmes méthodes : "une automatisation poussée"et "une forme de déshumanisation des relations commerciales", selon cette étude de Mounir Mahjoubi. Le député pointe par ailleurs les stratégies d'optimisation fiscale mises en place par Amazon "qui enregistre ses ventes françaises directement auprès de sa filiale luxembourgeoise""Consommer est aussi un acte citoyen et politique", rappelle l'ex-secrétaire d'État au Numérique, pour qui "les internautes doivent cliquer en connaissance de cause. Leurs achats pèsent sur l'emploi national", explique-t-il. "Les Français doivent penser aux PME françaises pour leurs achats", car "elles sont foncièrement plus humaines".

la moitié des internautes ne font pas clairement la différence entre les liens naturels et les liens publicitaires sur Google

Sur Internet, plus de 9 recherches sur 10 passent par Google en France. Mais n’allez pas croire que les résultats que le moteur propose sont forcément les plus pertinents : les meilleures places, en haut de page, le géant les commercialise. Et ces derniers temps, Google a tendance à faire la part belle aux annonces payantes avec des astuces graphiques. Conséquence : le référencement « naturel » (non commercial) descend inexorablement, sans que les internautes ne s’en aperçoivent.

Tout le monde utilise Google tous les jours, mais presque personne n’a conscience du business que cache la page de résultats d’une recherche. En apparence, et en théorie, cette page présente à l’internaute des liens vers les contenus les plus à même de répondre à sa requête. Cherchez « profondeur calamar géant », et en quelques clics vous visiterez les principaux sites documentés sur ce mollusque de 275 kg et 18 mètres de long qui vit à 500 mètres de profondeur. C’est rapide (Google a mis 0,54 secondes), magique, presque indispensable. Mais lorsque l’internaute quitte la sphère de la documentation pour procéder à une recherche plus commerciale, Google troque son habit de magicien pour un costume de businessman. Les revenus de l’entreprise proviennent quasi exclusivement de la vente d’espaces publicitaires : cette activité représente 90 % de son chiffre d’affaires (plus de 19 milliards de dollars au 2e trimestre 2016). Le programme « AdWords », qui ordonne les résultats sur les pages du moteur de recherche, représente à lui seul 72,25 % des revenus de Google. C’est dire s’il est stratégique.

MOTS-CLÉS : TU LES ACHÈTES OU TU ES INVISIBLE

Sur les pages de résultats qu’il propose à l’internaute, Google a donc tendance à accorder de plus en plus de place aux liens qui lui rapportent. D’autant qu’apparaître bien placé dans une page de résultats de Google est crucial pour les entreprises, les associations et tout autre acteur dont la présence sur le Web est vitale. En effet, les internautes cliquent généralement sur les premiers liens qui s’affichent. Le programme AdWords permet aux entreprises d’« acheter » des mots-clés pour sortir en bonne place, avant même les liens qui remontent naturellement dans le moteur de recherche parce qu’ils sont plus pertinents. Un système d’enchères complexe départage les annonceurs qui ont acheté les mêmes mots-clés (Google attribue à chacun une note de 1 à 10 appelée « score de qualité »). Que Choisir n’échappe pas au système : sans une solide stratégie d’achat de mots-clés, nos tests de produits par exemple resteraient probablement cachés dans les profondeurs d’Internet.

DU VERT, DU JAUNE, DES INTERLIGNES

Ces derniers temps, les internautes attentifs ou sélectionnés par Google pour tester ses nouveaux modes d’affichage auront noté quelques évolutions. Il y a quelques années, les liens « subventionnés » étaient distinctement affichés sur fond jaune, dans un bloc intitulé « Annonces relatives à [la requête] ». Aujourd’hui, le fond jaune a disparu, et seul un petit surlignage vert (qui fut un temps orange) distingue les annonces des liens naturels. Difficile pour un internaute de les remarquer. Une récente étude de l’Ofcom (1), régulateur britannique des télécoms, montre d’ailleurs que la moitié des internautes ne font pas clairement la différence entre les liens naturels et les liens publicitaires sur Google. Pour donner plus de visibilité aux résultats payants, le moteur de recherche utilise une autre astuce graphique toute simple : il augmente l’interlignage entre les annonces. La capture d’écran ci-dessous est éloquente. L’écart physique des blocs rend les annonces payantes plus visibles, et les résultats naturels (pourtant plus légitimes, puisque leur contenu est pertinent) sont mécaniquement affichés plus bas. Google, vous l’utilisez sans doute tous les jours ; ne vous limitez pas aux premiers résultats !

Ominicanal

Expérience d’achat Omnicanal

De plus, l’omnicanal n’est pas qu’une façon de faciliter l’achat, c’est aussi un moyen de se communiquer avec les clients et potentiels clients. Certains points pour avoir une stratégie omnicanale cohérente sont :

  • Même image et message dans tous les canaux.
  • Avoir un e-commerce mis à jour avec toutes les nouveautés des points de vente.
  • Faire les mêmes campagnes et promotions dans les différents canaux.
  • Les produits doivent être disponibles à l’achat dans tous les canaux de vente.
  • Assurer les points de collecte des magasins physiques

Une fois que la stratégie omnicanale a été mise en place, comment on mesure l’impact dans le point de vente physique ?

Mesurer les principaux KPIs dans le retail et adapter la stratégie en fonction du comportement du client permet d’optimiser les points de vente.

Pour rester compétitif, les magasins physiques adaptent et transforment ses pratiques pour créer une expérience shopping inoubliable. Les retailers nécessitent savoir ce que se passe dans leurs points de vente pour avoir la souplesse nécessaire pour répondre rapidement aux besoins du magasin.La technologie Big Data pour le retail est un moyen par lequel les retailers peuvent découvrir quelles sont les zones les plus fréquentées d’un magasin ou quelles sont les caractéristiques des consommateurs (genres, âge, etc.). Ces informations peuvent être utilisées ensuite pour personnaliser l’expérience shopping de ses consommateurs.Pour cela, les systèmes de comptage permettent de mesurer les indicateurs commerciaux pour analyser les résultats des actions, campagnes et promotions

Consolidation du commerce en centre ville sur Sartrouville


Lancée en décembre 2018, la carte de fidélité multi-commerces mise en place par l’Union Commerciale de Sartrouville (Yvelines) a déjà permis de poser la première pierre pour une revitalisation du centre-ville. Cette carte de fidélité repose sur la plateforme de services applicatifs en ligne en mode SaaS de l’éditeur ADELYA basé sur TOULOUSE

Une carte de fidélité pour donner de la visibilité aux commerçants et artisans de proximité

La carte de fidélité est multi-commerces, c’est-à-dire que les citoyens peuvent cumuler des euros et profiter de leurs avantages dans tous les commerces qui participent au programme. La carte de fidélité UNIQUE permet en effet de cagnotter 2% de la valeur de ses achats parmi tous les commerçants et artisans partenaires. Au lancement, la carte était valable dans 17 points de vente, fin 2019 le nombre de point de vente est de 29. Si L’intérêt des commerçants quant à rejoindre le programme de fidélité collectif à été au départ de booster leur visibilité, leur trafic en point de vente et leur chiffre d’affaires cela est passé par une action forte de l’UCAPS dans le support des ces commerçants pour la mise en ligne de bons plans et la création d’inventive

Première phase: informer via des bons plans des les porteurs de la carte (Outils intégrés dans la plateforme via des emailing ciblées (Par commerce) et globaux (Via un newsletter mensuel) . Avec des taux d’ouverture jusqu’à 70%, il est apparu clairement que cette communication réponds à un besoin réel des porteurs de carte pour un communication en ligne pertinente (Principalement concernant l’offre et les service proposés par les commerçants)

Des challenges pour changer le comportement des consommateurs

Après une première période de mise en place de 6 mois de la carte UNIQUE et de la plateforme, une stratégie à été mise en place pour motiver les consommateurs à connaitre mieux l’offre local. Des actions pour motiver les porteurs de cartes à fréquenter plus de commerce different. Passer de 1 à 2 commerces, de 2 à 5, de 5 à 10.

Des initiatives collectives pour engager les citoyens localement

Au lancement du programme, 1000 cartes de fidélité ont été distribuées dans la ville. L’objectif étant, pour fin 2019, que plus de 3000 cartes soient mises en circulation fin 2019 ! Maintenant que le programme de fidélité est lancé, l’Union Commerciale peut passer à un nouveau projet : connecter la carte de fidélité aux horodateurs. Un privilège réservé aux porteurs de la carte qui incitera encore plus à faire leurs courses dans le centre-ville plutôt qu’en périphérie.